Homme d’affaires et commerçant de fourrure 

1750-1804 

Simon McTavish fait rapidement sa place dans le commerce de la fourrure et devient le 11e seigneur de Terrebonne. Il marque l’Histoire grâce à sa force de caractère, son esprit vif et son sens des affaires aiguisé. À tel point, que ses réalisations lui valent même le surnom de « Marquis ».   

Un jeune Marquis qui ne chôme pas… 

Simon McTavish est né en 1750 près du Loch Ness, en Écosse. Des conditions difficiles et un contexte familial précaire le poussent à quitter son pays natal à l’âge de 13 ans. Il s’installe à New York, espérant des perspectives meilleures. Rapidement, le jeune homme saisit l’occasion offerte par la traite des fourrures. Travaillant pour le commerce des pelleteries, Simon se joint à d’importants exportateurs américains avec lesquels il apprend le métier. Toujours entre Montréal, l’Angleterre et les colonies américaines, il tisse des liens qui lui sont grandement favorables pour la traite. Après de nombreuses années de travail acharné et de judicieux coups de pions, il s’associe avec Joseph Frobisher et forme la McTavish Frobisher and Company.

À l’automne 1793, Simon McTavish trouve l’amour. Il épouse Marie-Marguerite Chaboillez, fille d’un marchand de fourrure, alors âgée de seulement 18 ans. Ensemble, ils fondent une famille de quatre enfants. À cause des mauvaises conditions d’hygiène de l’époque, ils décéderont tous avant la majorité. Les amoureux habitent principalement à Londres, mais l’expansion et l’essor constants du commerce les poussent à quitter l’Angleterre. Au même moment, Jacob Jordan fils, alors propriétaire des seigneuries de Terrebonne et des Plaines, décède. Simon McTavish saisit l’opportunité sans hésitation et achète ces terres le 14 décembre 1802, grâce à son entreprise McTavish Frobisher and Company.

Terrebonne devient un centre d’approvisionnement

À cette époque, le seigneur exploite un magasin, deux moulins à farine, une boulangerie et entame des rénovations dans le moulin à scie. En plus d’encourager l’industrie locale de la tonnellerie, il regroupe de grandes quantités de produits céréaliers de la région qui convergent ensuite vers ses moulins. Terrebonne devient une succursale de la McTavish Frobisher and Company. Terrebonne devient un centre d’approvisionnement en vivres pour la marine britannique en guerre. Les denrées, dont les biscuits de matelots de la boulangerie, sont envoyées par goélettes depuis Terrebonne et Québec jusqu’à Saint-Jean de Terre-Neuve.

Les peaux de castor sont considérés comme les plus importantes dans le commerce de la fourrure. La traite du « castor gras » et du « castor sec » sont au centre de l’économie canadienne de l’époque.

Vite fait, bien fait 

Simon McTavish décède de manière inattendue en 1804. La possession du richissime marquis n’a alors duré que deux ans. Bien que les jours aient été courts, il donne une impulsion économique à la région. Par son besoin d’industrialisation et d’envergure constant, l’homme d’affaires a laissé un héritage important en encourageant d’autres entrepreneurs à choisir Terrebonne comme fleuron.  

P.S. : Son corps repose aujourd’hui aux limites du cimetière Mont-Royal tout près de la rue Peel. Quant à son fantôme, on prétend qu’il dévale la montagne à bord de son cercueil, terrifiant les Montréalais. C’est d’ailleurs afin de calmer les esprits que la Ville décide de détruire le Manoir McTavish quelques années suivant sa mort.  

Même six pieds sous terre, le Marquis au fort caractère fait encore jaser… 

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